Dans les entreprises, la Qualité de Vie au Travail (QVT) fait désormais partie intégrante de la politique RSE. Dans ce cadre, le sujet de la musique au travail n’est pas encore un réflexe automatique même si la majorité des professionnels des RH a bien conscience, à titre personnel, de ses effets positifs. La musique aurait certainement un rôle plus important à jouer dans le travail que celui auquel elle est souvent dévolue, c’est-à-dire l’écoute au casque. Selon Clément Fournier – expert en développement durable, écologie et RSE – « de plus en plus de RH estiment qu’elle pourrait permettre aux collaborateurs de se sentir mieux au quotidien. Elle devrait être mieux utilisée par les directions pour en faire un élément de leur QVT en se demandant quelle place elle pourrait prendre au travail et comment elle pourrait améliorer l’épanouissement et la performance. »

Lorsque la musique fait partie intégrante de la réflexion des entreprises sur le bien-être de leurs salariés, on s’aperçoit que beaucoup de fonctions s’intéressent au sujet : responsable de la communication ou des services généraux, directeurs etresponsables RH, directeurs administratifs et financiers, responsables de site… elle n’est pas encore clairement associée à un poste ou à un service en particulier, mais elle concerne tout le monde de manière transversale. Elle s’accompagne alors de pistes de réflexion en s’appuyant sur des souhaits exprimés par les salariés ou sur des pratiques déjà existantes et non encadrées, comme les casques audio ou la présence d’enceintes nomades, dont l’essor favorise l’écoute de la musique un peu partout dans l’entreprise.

Il est essentiel que la musique répondent à de nombreuses contraintes internes : refléter l’image de l’entreprise, mais également plaire aux salariés, être consensuelle et savoir s’adapter aux occasions de diffusion. Certaines entreprises ont fait le choix de proposer à des équipes de salariés volontaires la définition de playlists puis leur diffusion à l’ensemble des collaborateurs ; d’autres ont déjà confié la constitution de la playlist d’une soirée interne à des équipes de collaborateurs qui ne travaillent habituellement pas ensemble pour les fédérer ou à de nouveaux arrivants pour favoriser leur intégration (selon l’étude Sacem « Qualité de vie au travail et musique, le bon accord »). Une démarche valorisante qui renforce également la cohésion des salariés entre eux. D’autres adoptent un système de vote interne où chacun peut proposer des morceaux de son choix en fonction de thématiques prédéfinies.

Dans cette émergence de la musique au service de la Qualité de Vie au Travail, de nouvelles pratiques existent au-delà de la simple écoute.

On l’a vu, l’écoute au casque est l’une des premières utilisations.

C’est certainement la pratique la plus répandue, qui permet de s’isoler pour se concentrer.

La musique peut également apparaître dans des salles de repos sonorisées.

Elle procure alors un moment de décompression, d’apaisement, de relaxation pour mieux repartir ensuite.

Les playlists (citées en amont), les cours de musique, les radios d’entreprise sont d’autres exemples d’utilisations pertinentes de la musique au travail.
La chorale (ou orchestre) d’entreprise est plébiscitée par les entreprises qui l’ont mise en place.

Elle agit sur la gestion du stress et des émotions, abolit les règles hiérarchiques et les différences générationnelles, crée de la bienveillance entre les participants qui se prolonge au-delà des moments de répétition.

Enfin, les événements d’entreprise (séminaires, team building, concerts…) constituent un des meilleurs contextes d’expression pour la musique.

Dans ces moments stratégiques qui permettent de motiver les équipes, de travailler la cohésion et d’insuffler des objectifs communs, la musique apparaît effectivement incontournable. Elle favorise l’enthousiasme, génère de l’émotion, de la reconnaissance et du partage.

La musique est vraiment l’accord parfait du bien-être au travail.